Je m’appelle Lina et je suis life-coach spécialisée en codépendance alcoolique (conjoints/proches de personnes alcooliques) et dépendance affective. Aide-soignante de profession, j’ai travaillé pendant de nombreuses années dans un service d’urgence où j’ai appris à faire face à de nombreuses souffrances psychologiques. Dotée d’une grande capacité d’écoute et d’empathie et ayant moi-même vécue avec une personne alcoolique, je sais combien la cohabitation est difficile, mais qu’il est possible de se rétablir, trouver la paix, et enfin mener une vie sereine et heureuse.
POURQUOI CES 2 SPECIALITES EN PARTICULIER ?
J’ai moi-même souffert de dépendance affective, depuis mon plus jeune âge et plus tard je suis tombée dans la codépendance lors d’une relation avec une personne dépendante à l’alcool . Ces deux troubles psychologiques sont étroitement liés, car ils découlent d’une faible estime et amour de soi. Ils sont voués à nous faire devenir complètement dépendant de l’autre, jusqu’à en oublier nos propres besoins.
MON PARCOURS
Confucius a dit : « On a deux vies. La deuxième commence quand on réalise qu’on en a qu’une ».
J’ai toujours eu une part de vide en moi, (que je ne savais nommer à l’époque) et qu’aujourd’hui j’appelle dépendance affective, ce besoin d’aimer mais surtout, D’ÊTRE AIMEE. Toujours prête à rendre service, vouloir aider tout le monde. Je pensais tout le temps aux autres mais jamais à moi.
Le fait de faire plaisir à mon entourage, par mon écoute, mes attentions, me permettait de combler ce manque d’amour le temps d’un instant. Je n’étais pas malheureuse, mais je n’étais pas heureuse non plus.
Puis en 2015, je fis une rencontre, c’était comme une évidence, je l’aimais, et surtout, je me sentais aimée pour ce que j’étais. Passé l’euphorie des débuts, cette relation va s’avérer être la plus intense, mais aussi la plus déchirante. J’ai pu toucher les étoiles, mais j’ai aussi sombrer dans les profondeurs abyssales.
Je ne savais pas qu’en m’engageant dans cette relation, j’allais devoir faire ménage à trois, lui, son alcool et moi.
Après plusieurs années à mener une bataille sans fin contre l’alcool et à subir les comportements qui en découlent, épuisée aussi, des disputes, cris, portes qui claquent, reproches, insultes, quelque chose se brise en moi. Je perds doucement goût à la vie, épuisée, je n’ai plus aucune estime de moi, irritable et irritée, j’ai beaucoup de peine et de colère, puis sombre doucement dans le chaos et touche mon fond.
C’est à ce moment la que ma deuxième vie commence
Du chaos naissent les étoiles
Face à l’envie d’en finir, mais incapable de passer à l’acte, je me mets à chercher désespérément de l’aide. C’est à cet instant que je vais trouver une association, qui s’occupe des proches et familles d’alcooliques AL-ANON.
A partir de ce moment, je vais apprendre que l’alcoolisme est une maladie, que tout ce que j’avais fait jusque la, était tout ce qu’il ne fallait pas faire, mais surtout, je vais prendre conscience, que je suis devenue malade de sa maladie, je suis devenue CODEPENDANTE .
Commence pour moi un long chemin, ou je vais apprendre à m’occuper de moi et qui va m’amener vers la sérénité et le rétablissement.
Si aujourd’hui je suis une femme épanouie, heureuse, qui sait ce qu’elle veut, c’est parce que j’ai su apprendre de mes erreurs. J’ai repris le contrôle de ma vie, repris confiance en moi, appris à m’écouter et à gérer mes émotions. J’ai appris à vivre, mais aussi, à laisser vivre. J’ai aussi énormément appris des alcooliques eux-mêmes, qui m’ont accueillis chaleureusement lors des réunions ouvertes chez les –ALCOOLIQUES ANONYMES– . Mais surtout, j’ai appris à m’aimer, à me respecter, à prendre soin de moi, à ne plus jamais m’oublier, quelque soit les circonstances et à faire de moi une priorité.
Même si le chemin est long et qu’il n’est pas facile de changer. C’est possible, le bonheur est au bout du chemin !
Fasse à mon impuissance et l’incapacité de changer l’autre. J’ai compris, que si je voulais que les choses changent, il fallait que je fasse autrement, que j’agisse de manière différente, autant avec moi-même, qu’avec les autres.
« La folie, c’est de toujours faire la même chose et s’attendre à un résultat différent. » Albert Einstein
En changeant vos habitudes et votre comportement, vous inciterez peut-être la personne alcoolique à changer aussi et à vouloir se rétablir…